Réovirose : syndrome de malabsorption
Cette maladie complexe a été décrite sous diverses dénominations : “Maladie de l’hélicoptère”, nécrose de la tête fémorale, maladie des os fragiles, proventriculite infectieuse, syndrome anémique et syndrome de malabsorption.
Le syndrome de malabsorption semble être une maladie complexe impliquant des réovirus aviaires et d’autres agents viraux et bactériens pouvant atteindre l’appareil digestif et entraîner des symptômes et lésions de carence nutritionnelle.
Transmission
Pour l’heure, il n’existe que des preuves indirectes de la transmission verticale du ou des germes en cause.
La transmission horizontale semble également jouer un rôle dans les sites infectés.
Espèces affectées
Espèce poule (Gallus) et dinde.
Signes cliniques
La maladie est décrite principalement dans les élevages de poulets de chair. La diarrhée débute dès les premiers jours de la vie et persiste jusqu’à l’âge de 10-14 jours.
On trouve des fientes mousseuses claires ou foncées, mêlées à des particules alimentaires non digérées.
Dans un lot, plusieurs sujets peuvent avoir une mauvaise position des plumes, notamment celles des rémiges.
On a observé parfois un rachitisme précoce avec une pâleur extrême des pattes. L’encéphalomalacie est régulièrement présente.
A un âge plus avancé (5-6 semaines), l’ostéoporose devient cliniquement décelable, souvent unilatérale, provoquant des boiteries.
Plus tard, on note un retard de croissance important sur les sujets atteints. La mortalité est variable mais elle est généralement limitée, de l’ordre de 4%.
Diagnostic
La forme clinique se caractérise par la présence d’une ou plusieurs des lésions suivantes :
- entérite avec un contenu aqueux brun et spumeux et présence d’aliments non digérés dans l’intestin ;
- lésions de la muqueuse et de la sous-muqueuse du proventricule ;
- infiltration inflammatoire du pancréas avec modifications dégénératives ;
- ostéoporose et ostéomyélite, nécrose de la tête fémorale avec ramollissement anormal de l’os épiphysaire du fémur.
Vu la diversité des agents responsables de cette affection, il est difficile de fonder le diagnostic de certitude sur l’isolement des virus ou la sérologie.
Traitement et prophylaxie
Il n’y a pas de traitement, la vaccination des reproducteurs contre les réovirus aide à limiter les problèmes chez les poussins.
Des mesures hygiéniques et sanitaires strictes réduiront l’incidence de la maladie.
En complément des mesures vaccinales, un nettoyage et une désinfection approfondie, notamment des canalisations d’eau d’abreuvement, lors du vide sanitaire sont indispensables afin d’éliminer le maximum de ce virus très résistant.
De plus, une conduite en bande unique participera à la protection contre cette maladie.
Enfin, un démarrage optimal en respectant les paramètres de température, de ventilation, d’alimentation et d’abreuvement est indispensable pour la protection contre cette maladie.
Demander conseil à votre vétérinaire.
Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012
GP-FR-NON-240500038