Poule dans un champ regardant son poussin

La cause sous-jacente de la MRC est Mycoplasma gallisepticum (MG). Mais l’expression de cette affection est fréquemment déclenchée par des complications virales respiratoires, telles que la maladie de Newcastle ou la Bronchite Infectieuse, puis aggravée par des complications bactériennes, principalement E. coli.

Le stress causé par le déplacement des oiseaux, par d’autres opérations ou manipulations ou des conditions défavorables comme le froid ou une mauvaise ventilation, rendent les oiseaux plus sensibles.

Transmission

Le principal problème est la transmission verticale de Mycoplasmades parents à leur descendance via l’œuf. Mais l’infection peut aussi être horizontale, par contact ou par inhalation de poussières ou de gouttelettes en suspension dans l’air.

La période d’incubation varie de 4 jours à 3 semaines.

Espèces affectées

Espèce poule (Gallus) et dinde.

Signes cliniques

Les jeunes sujets (poulets de chair ou poulettes futures pondeuses) présentent une détresse respiratoire, fréquemment accompagnée d’une baisse d’appétit et de prise de poids et d’une augmentation de l’indice de consommation.

Chez les oiseaux adultes, les signes les plus courants sont les éternuements et une détresse respiratoire générale.
Chez les poules pondeuses, une baisse de la production d’œufs de 20 à 30 % peut se produire.

Chez les reproducteurs, l’éclosabilité peut être affectée ainsi que la qualité des poussins d’un jour produits à partir d’œufs à couver infectés.

La MRC ne provoque généralement pas de forte mortalité.
Elle est plutôt de nature chronique, et entraîne une baisse de croissance et une augmentation de l’indice de consommation chez les poulets de chair, et une baisse de la production d’œufs chez les reproducteurs et les pondeuses.

Les pertes économiques globales peuvent donc être très élevées.

Lésions internes

Présence d’exsudat mousseux

Présence d’inflammation dans la trachée et/ou d’un exsudat mousseux et caséeux dans les sacs aériens (surtout dans les cas compliqués par des infections secondaires à E. coli).

Dans les infections à MG simples, la seule lésion observée peut être une légère présence de mucus dans la trachée et d’un exsudat trouble dans les sacs aériens.

Diagnostic

Le diagnostic d’une infection à MG peut être établi sur la base des signes cliniques et des lésions, puis de la confirmation au laboratoire par sérologie, ou par PCR ou culture à partir d’écouvillons d’organes.

Diagnostic différentiel

Une infection par un virus respiratoire (maladie de Newcastle ou bronchite infectieuse) accompagnée d’une infection secondaire (E.coli ou autre) peut produire des lésions similaires.

Traitement et prévention

Le traitement des volailles infectées par la MG avec des antibiotiques appropriés s’est révélé pertinent au plan du résultat économique, mais il ne permet pas d’éliminer l’infection.

La prévention, par la surveillance et la vaccination, est devenue une méthode de lutte efficace et largement employée, surtout chez les pondeuses où les pertes économiques peuvent être réduites.

Les programmes d’éradication, basés sur une surveillance régulière et l’élimination des cheptels positifs, sont privilégiés aux étages reproduction et sélection afin de prévenir la transmission verticale.

Demander conseil à votre vétérinaire.

Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012

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