Maladie de Marek
La maladie de Marek est causée par un alphaherpèsvirus.
Transmission
La maladie est très contagieuse. La transmission se fait uniquement par voie horizontale, principalement via les élevages infectés où les poussins d’un jour se contamineront par voie orale et respiratoire.
Les squames des follicules plumeux des volailles infectés par la maladie peuvent rester infectieux pendant plus d’un an.
Les jeunes poussins sont particulièrement sensibles à la transmission horizontale. La sensibilité diminue rapidement après les quelques jours d’âge.
Espèces atteintes
L’espèce poule (Gallus) en particulier, mais aussi les cailles, les dindes et les faisans sont sensibles à la maladie.
Signes cliniques
Les oiseaux infectés perdent du poids, et peuvent dans la forme dite “classique” (neurolymphomatose) présenter une paralysie due à l’atteinte des nerfs des pattes. Dans ce cas on les trouve couchés sur le côté, une patte tendue vers l’avant et l’autre vers l’arrière.
La forme “aiguë” engendre prostration, mortalité et présence d’infiltrations tumorales dans plusieurs organes (foie, rate, ovaires…).
Les infections subcliniques provoquent une immunodépression due à l’altération des lymphocytes.
La mortalité débute généralement entre 10 et 20 semaines d’âge et peut atteindre jusqu’à 50 % chez les troupeaux non vaccinés.
Diagnostic
La présence de tumeurs dans le foie, la rate, les reins, les poumons, les ovaires, les muscles ou d’autres tissus constitue une suspicion de maladie de Marek (à distinguer cependant de la leucose lymphoïde).
- L’atteinte nerveuse, qu’elle soit macroscopique (gonflement des nerfs des jambes, des ailes ou d’autres nerfs) ou microscopique, est typique de la maladie de Marek.
- L’atteinte oculaire peut être visible sous la forme d’une constriction irrégulière de l’iris (lymphomatose oculaire).
- L’atteinte cutanée consiste souvent en des tumeurs des follicules plumeux ou de leur périphérie. C’est une cause de saisie à l’abattoir.
Le diagnostic différentiel entre maladie de Marek et leucose nécessite un examen histologique.
L’isolement du virus ou la PCR sur fraction leucocytaire (échantillons de sang frais) et / ou sur organes affectés peuvent aussi confirmer l’infection.
Traitement et prophylaxie
Il n’existe aucun traitement efficace contre cette maladie.
Prévention
La vaccination est un moyen de prévention très efficace.
Le vaccin contre la maladie de Marek empêche l’apparition des tumeurs et des paralysies, mais il n’évite pas l’infection des oiseaux par le virus Marek sauvage.
Les mesures de biosécurité et d’hygiène sont donc d’une importance capitale pour éviter l’exposition précoce des jeunes sujets, et pour sécuriser l’installation de l’immunité vaccinale.
Pour cette raison, les élevages ne respectant pas les principes de bande unique – âge unique sont davantage exposés au risque de maladie de Marek.
La vaccination contre la maladie de Marek est effectuée au couvoir, par injection in-ovo sur oeufs embryonnés de 18 jours, ou par injection SC ou IM des poussins d’un jour (selon AMM du vaccin).
En complément des mesures vaccinales, un nettoyage et une désinfection approfondie lors du vide sanitaire est indispensable afin d’éliminer le maximum de ce virus très résistant.
De plus, une conduite en bande unique participera à une prévention optimale contre cette maladie.
Enfin, un démarrage optimal en respectant les paramètres de température, de ventilation, d’alimentation et d’abreuvement est indispensable pour la prévention de cette maladie.
Demander conseil à votre vétérinaire.
Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012
GP-FR-NON-240500038