Maladie de Gumboro (Bursite infectieuse)
Cette maladie est causée par un Birnavirus de sérotype 1. Les souches virales peuvent être divisées en souches classiques et variantes. Le virus est très résistant et difficile à éradiquer dans une exploitation infectée.
Transmission
Le virus de la maladie de Gumboro est très contagieux et se transmet facilement d’un oiseau à l’autre par les fientes. Les vêtements et équipements infectés sont des vecteurs de transmission entre les exploitations.
Espèces atteintes
L’espèce poule (Gallus) et la dinde sont des hôtes naturels du virus Gumboro.
Signes cliniques
La forme clinique survient généralement entre 3 et 8 semaines d’âge, et varie selon le taux d’anticorps maternels.
Les sujets affectés sont apathiques et prostrés. Ils produisent une diarrhée blanche et aqueuse.
La mortalité est variable. Habituellement, les nouveaux cas de maladie de Gumboro amènent une mortalité d’environ 5 à 10 %, mais celle-ci peut atteindre 60 % avec les souches hypervirulentes (vvIBD).
Les formes subcliniques, liées à des infections avant l’âge de 3 semaines, se manifestent par une immunosuppression sans mortalité mais avec des répercussions économiques importantes dues à la sensibilité accrue aux infections secondaires, respiratoires notamment, ou à d’autres maladies intercurrentes telles que l’hépatite à inclusions.
Chez les poulets de chair, la maladie subclinique entraîne une altération des performances avec baisse de croissance et augmentation de l’indice de consommation.
Diagnostic
Il est fondé sur les signes cliniques et les lésions observées à l’autopsie : dans les formes aiguës, la bourse de Fabricius est hypertrophiée, œdématiée, parfois hémorragique. Des hémorragies musculaires et des reins pâles peuvent être observés.
L’infection par des souches variantes s’accompagne généralement d’une atrophie rapide de la bourse (en 24 à 48 heures) sans les signes typiques de la maladie de Gumboro.
Dans les formes chroniques, la bourse est atrophiée. La déplétion de la bourse est apparente à l’examen histologique. L’altération de l’immunité entraîne une diminution de la résistance des oiseaux aux autres infections.
L’examen histopathologique, la sérologie, l’isolement du virus et la PCR sont des moyens de confirmation du diagnostic.
Traitement et prophylaxie
Aucun traitement contre la maladie de Gumboro n’est disponible.
Protection
La vaccination des reproducteurs, pour transmission de l’immunité maternelle à leur descendance, ainsi que la vaccination des jeunes poussins est une approche efficace.
Divers vaccins vivants (dont des vaccins à base de “complexe virus-anticorps”) et inactivés ont été mis au point pour lutter contre les formes classiques, variantes, et hypervirulentes de la maladie de Gumboro.
La dernière génération de vaccins, dits “vectorisés”, utilise un virus HVT modifié pour exprimer une partie (VP2) du virus Gumboro et permettre ainsi l’immunisation des poussins contre cette maladie.
En complément des mesures vaccinales, un nettoyage et une désinfection approfondie, notamment des canalisations d’eau d’abreuvement, lors du vide sanitaire, est indispensable afin d’éliminer le maximum de ce virus très résistant. De plus, une conduite en bande unique participera à une prévention optimale contre cette maladie.
Enfin, un démarrage optimal en respectant les paramètres de température, de ventilation, d’alimentation et d’abreuvement est indispensable pour la prévention de cette maladie.
Demander conseil à votre vétérinaire.
Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012
GP-FR-NON-240500038