Coq et poule s'embrassent
Œdème de la tête d’une poule dû à l’influenza aviaire

L’Influenza Aviaire est causée par un orthomyxovirus, dont il existe plusieurs sérotypes.

16 types H et 9 types N ont été identifiés et ils peuvent se manifester dans toutes leurs combinaisons.

Pour les volailles, les plus importants sont H5, H7 et H9. Leur pathogénicité est variable.

On distingue les souches IAFP (faiblement pathogènes) et IAHP (hautement pathogènes).

Transmission

Le virus de l’IA est excrété par les voies nasale, orale, conjonctivale et cloacale.

Les principales sources de transmission sont les particules virales aéroportées provenant des voies respiratoires, les fientes et les personnes qui portent le virus sur leurs vêtements et leur équipement.

Les oiseaux aquatiques migrateurs et les autres oiseaux sauvages infectés par le virus de l’IA peuvent être une source d’infection.

Espèces affectées

Il a été démontré que les virus aviaires Influenza infectent naturellement une grande variété d’oiseaux sauvages et domestiques.

En production avicole, les principaux problèmes sont rencontrés chez les Gallus (poules et poulets), les dindes et les canards.

Signes cliniques

Les signes cliniques varient en fonction de la pathogénicité (IAHP et IAFP) du virus en cause, et d’autres facteurs tels que l’espèce hôte, le sexe, les infections concomitantes, l’immunité acquise et les facteurs environnementaux.

Forte mortalité en élevage si la maladie se propage

L’IAFP provoque des symptômes généralement bénins : toux, éternuements, larmoiement, écoulement nasal, apathie ; baisse modérée de la consommation alimentaire et de la production d’œufs ; faible mortalité.

L’IAHP se manifeste rapidement avec une mortalité accrue avant même l’apparition des signes cliniques :

  • prostration ;
  • baisse de la consommation d’aliment et d’eau ;
  • baisse importante de la production d’œufs ;
  • forte mortalité, variant de 50 à 90 %.

Diagnostic

Il est fondé sur les signes cliniques sont indicatifs de l’IA ; La confirmation se fait par tests de laboratoire :

  • Détection directe par PCR ;
  • Isolement du virus à partir d’organes infectés, d’écouvillons trachéaux ou cloacaux ;
  • Détection des anticorps anti-IA par sérologie, à partir d’échantillons de sang prélevés après l’infection, ou dans le cadre de la surveillance de routine.

Traitement

Il n’y a pas de traitement contre l’Influenza Aviaire.

Prévention et contrôle

L’IA est une maladie réglementée, à déclaration obligatoire.

En cas de diagnostic d’Influenza Aviaire, des mesures de police sanitaire (périmètres de surveillance, abattage des troupeaux reconnus infectés, notamment) sont prises par les autorités vétérinaires.

Des mesures de biosécurité renforcées contribuent à la prévention de cette maladie.

Depuis octobre 2023, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire à lancé une campagne de vaccination nationale contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Ciblée sur les canards d’élevage, cette campagne vaccinale est une première en Europe.

La vaccination vient compléter les mesures de prévention déjà en vigueur sur le territoire métropolitain (biosécurité, mises à l’abri des animaux, surveillance…), dont le bon respect reste impératif.

Entre le 1er octobre 2023 et le 1er octobre 2024, 59 040 605 canards ont fait l’objet d’une vaccination contre l’IAHP.

À compter du 1er octobre 2024, la campagne de vaccination est reconduite selon la même stratégie.*

Demander conseil à votre vétérinaire.

*https://agriculture.gouv.fr/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-plan-daction-vaccination-iahp-en-france

Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012

GP-FR-NON-240500038