Bronchite infectieuse
La bronchite infectieuse (BI) est présente dans le monde entier, c’est une maladie très contagieuse, aux conséquences économiques importantes.
Elle est causée par un coronavirus aviaire. Plusieurs sérotypes de virus BI ont été identifiés sur le terrain, notamment le type « classique » Massachusetts ainsi qu’un certain nombre de « variants » tels que les virus 4/91, QX, Arkansas et Connecticut.
Transmission
Le virus se transmet rapidement par voie aérienne d’un oiseau à l’autre, et d’un poulailler ou d’un élevage à l’autre. La période d’incubation est courte (de 1 à 3 jours).
Espèces atteintes
L’espèce poule (Gallus) est la principale espèce de volaille sensible au virus BI, mais les cailles et les faisans peuvent aussi être affectés.
La découverte récente du virus BI chez d’autres espèces en l’absence de signes cliniques indique qu’elles peuvent agir comme vecteurs.
Signes cliniques
Chez les jeunes sujets, la forme respiratoire se traduit par des halètements, des éternuements, des râles trachéaux et des écoulements nasaux, ainsi qu’une prostration et une consommation alimentaire réduite.
La mortalité est en général faible, sauf en cas de complications bactériennes secondaires (ex. E.coli).
Dans le cas d’un virus BI néphropathogène, après les premiers signes respiratoires les oiseaux présentent des fientes humides, ce qui entraîne une dégradation de la litière, une augmentation de la consommation d’eau et une hausse de la mortalité.
Chez les poules pondeuses et reproductrices (adultes), après les premiers signes respiratoires, la BI entraîne une chute de ponte et une altération de la qualité des œufs (déformation de la coquille et modification de la qualité interne), conduisant à une augmentation du taux de déclassement, une baisse du taux d’éclosion et de la qualité des poussins d’un jour.
Les “fausses pondeuses” sont une forme spécifique de la maladie liée à une contamination précoce des poulettes (<15 jours) par le virus BI de type “QX” : les troupeaux atteints n’atteignent pas le pic de ponte et de nombreux animaux présentent une “posture de pingouin”.
Diagnostic
Il est fondé sur les signes cliniques, les lésions observées à l’autopsie. La confirmation peut se faire au laboratoire par sérologie (tests IHA, Elisa ou VN) ou PCR.
Il n’existe pas de traitement contre la BI. L’antibiothérapie peut être envisagée pour traiter les infections bactériennes secondaires.
Lésions post-mortem
Chez les jeunes poussins, un bouchon caséeux à la bifurcation trachéale est évocateur d’une infection BI.
En cas d’infection par un virus néphropathogène, on observe des reins gonflés et des uretères distendus avec présence d’urates.
Les oiseaux plus âgés peuvent présenter des mucosités et des rougeurs dans la trachée, des exsudats dans les sacs aériens et des altérations de l’oviducte variables selon la durée et la gravité de l’infection.
En cas de “fausses pondeuses”, des lésions irréversibles de l’oviducte rendent la production d’œufs impossible. L’oviducte, dit “kystique”, est empli de liquide et n’atteint jamais le stade fonctionnel.
Protection
Elle est obtenue par la vaccination avec des vaccins vivants, complétée chez les pondeuses et les reproducteurs par l’ajout de vaccins inactivés avant l’entrée en ponte.
Les rappels avec vaccins vivants en cours de ponte peuvent être recommandés en contexte de circulation importante de virus BI.
Demander conseil à votre vétérinaire.
Source : Intervet International BV, important poultry diseases, 2012
GP-FR-NON-240500038