La parvovirose canine : une maladie très contagieuse toujours d’actualité !
Le parvovirus canin est un virus nu dont l’ADN simple brin subit des mutations. Cela a donc donné naissance à 3 variants : le CPV-2a, le CPV-2b et le plus récent le CPV-2c. Ces trois variants cohabitent sur le terrain et peuvent occasionnellement contaminer les chats.
Transmission et expression clinique
Ce virus, très résistant et excrété dans les selles des animaux infectés, peut se transmettre par voie oro-nasale lors d’une contamination directe, mais aussi de façon indirecte, notamment via des objets contaminés comme des vêtements ou des semelles de chaussures souillées.
La maladie se manifeste cliniquement par une entérite nécrosante caractérisée par des vomissements et des diarrhées hémorragiques avec un abattement marqué et une hyperthermie. Une leucopénie est également associée à ce tableau clinique. Les jeunes chiots y sont particulièrement sensibles.
Prophylaxie
La prophylaxie de cette maladie passe par des mesures sanitaires qui sont primordiales pour limiter la propagation de ce virus résistant, mais aussi par des mesures médicales, grâce à la mise en place d’un protocole vaccinal adapté.
Prophylaxie sanitaire :
La prophylaxie sanitaire repose sur le principe de la « marche en avant » réalisé selon une sectorisation précise de l’élevage (maternité, nurserie, local pour adultes, infirmerie, quarantaine). Pour respecter ce principe, il convient de procéder aux soins quotidiens du secteur le plus propre et le plus fragile (maternité) vers le secteur le plus sale et le moins fragile (infirmerie puis quarantaine). Il est également primordial d’effectuer un nettoyage minutieux à l’aide d’un détergent associé à des mesures physiques (brossage, haute pression) adaptées aux surfaces, cette phase de nettoyage devant précéder systématiquement la phase de désinfection. Le parvovirus canin étant résistant à de nombreux désinfectants comme les ammoniums quaternaires, il convient d’utiliser un désinfectant possédant une action virucide sur les virus nus comme de l’eau de javel diluée ou du formol. De nombreuses erreurs proviennent du non-respect de ces deux étapes dans leur déroulement ou dans leur succession.
Prophylaxie médicale :
L’immunité passive apportée par les anticorps d’origine maternelle permet de protéger les chiots pendant leurs premières semaines de vie. Cependant, le taux d’anticorps ingéré diffère d’une portée à l’autre mais aussi d’un chiot à l’autre au sein d’une même portée. La période critique se définit par le laps de temps pendant lequel le chiot n’a plus assez d’anticorps maternels pour être protégé mais en a encore en quantité suffisante pour que les particules virales vaccinales soient neutralisées.
C’est pourquoi il est conseillé de commencer la vaccination des chiots contre la parvovirose entre 4 et 6 semaines d’âge lors de pression infectieuse importante. Les injections suivantes se feront vers 8 puis 12 semaines d’âge, avec une dernière injection au-delà de 16 semaines, selon les dernières recommandations. Une injection de rappel est également recommandée vers les 6 mois de préférence, voire jusqu’au un an de l’animal. Ensuite, les rappels chez l’adulte pourront se faire tous les 3 ans.
N’hésitez pas à contacter votre délégué MSD Santé Animale pour plus d’information.
GP- FR-NON-220200019