Infestation par Dipylidium caninum chez le chien
Les manifestations cliniques des infestations par Dipylidium caninum chez le chien sont bien connues des vétérinaires et des propriétaires.
Une parfaite connaissance du cycle de vie du parasite est néanmoins nécessaire pour une prévention optimale de cette affection.
Un cycle de vie différent de celui des autres vers plats…
Les infestations par Dipylidium caninum sont des verminoses transmises par ingestion de puces infestées ou très exceptionnellement par ingestion de poux infestés. En France, environ 4 % des puces sont infestées par D. caninum*. Les vers se développent en 3 semaines environ (période prépatente) puis libèrent dans les intestins des segments contenant des œufs (segments ovigères) qui se retrouvent généralement en région périanale.
On retrouve également ces segments dans un environnement proche du chien pouvant alors être ingérés par des larves de puces avoisinantes. Ces dernières se nourrissent classiquement de débris organiques comme des squames cutanées mais aussi des segments ovigères. Les œufs de Dipylidium caninum se développent en métacestode dans les larves de puces et restent présents chez les puces adultes.
Les larves de D. caninum deviennent infestantes dans les puces adultes dans un délai de 36h après infestation des chiens. Ceci est rendu possible après exposition des larves à la température de surface des chiens.
… nécessitant une stratégie de prévention adaptée !
La prévention médicale des infestations par Dipylidium caninum repose uniquement sur une lutte optimale contre des puces. Le traitement antiparasitaire aura pour objectif de limiter le risque de transmission du parasite car il permet une exposition plus faible (diminution du nombre de puces) et plus courte (action insecticide plus rapide que la durée de maturation de Dipylidium caninum dans les puces adultes).
La prise en charge thérapeutique repose une molécule cestodicide.
Les risques pour l’Homme
Le risque de dipylidiose humaine est très rare et accidentel. Il concerne le plus souvent les jeunes enfants. La contamination se fait par inadvertance en avalant une puce porteuse du D. caninum ou en se laissant lécher le visage par un animal dont la salive a été contaminée. Chez l’être humain, cela ne provoque aucun symptôme grave.
* BEUGNET et al (2014). Occurrence of Dipylidium caninum in fleas from client-owned cats and dogs in Europe using a new PCR detection assay. Veterinary Parasitology, 205, 300-306
GP-FR-BRV-220900004