Devenir un expert du pou rouge

LE POU ROUGE DES VOLAILLES EST RESPONSABLE DE PERTES ÉCONOMIQUES IMPORTANTES ET A DES CONSÉQUENCES SUR LE BIEN-ÊTRE DES POULES.

Le contrôle du pou rouge des volailles est essentiel, car même des populations parasitaires relativement réduites peuvent avoir d’importantes répercussions sur le bien-être des poules et la productivité de l’élevage.

Le coût du pou rouge est important pour la production avicole mondiale, avec des pertes annuelles s’élevant à 360 millions d’euros en Europe1.

Le développement de traitements plus utiles, efficaces et innovants contre les infestations par le pou rouge et favorisant le bien-être des oiseaux est une nécessité médicale reconnue par la communauté scientifique, les leaders d’opinion, la filière œufs de consommation et l’Union Européenne.

Le pou rouge a beau être de petite taille, il peut causer de gros problèmes au sein de votre exploitation.

Les infestations par le pou rouge altèrent le bien-être des poules. Outre des problèmes médicaux de type :

  • anémie ;
  • hausse de la mortalité ;
  • sensibilité accrue aux maladies ;
  • inconfort des oiseaux ;

les élevages infestés souffrent généralement d’une baisse de productivité (indice de consommation, la production et la qualité des œufs).

Ces infestations nuisent à la productivité des oiseaux et des élevages, les pertes annuelles pour la filière se comptent en millions d’euros.

Une nouvelle génération tous les 7 à 10 jours

Un traitement à action rapide est essentiel lors d’infestation par le pou rouge, car de nouvelles générations de parasites sont produites tous les 7 à 10 jours, avec une croissance exponentielle des populations.

Plusieurs facteurs contribuent à l’introduction et à la propagation du pou rouge. Grâce à de bonnes mesures de biosécurité et d’hygiène, les infestations peuvent être contrôlées.

1 Mozafar F. 2014. Die rote vogelmilbe, eine grosse herausforderung für eierproduzenten. Frühjahrveranstaltung; Deutchen Vereinigung für Geflügelwissenschaft. Leipzig, 11-12 März 2014.

Outre ses effets néfastes sur le plan physiologique, cet acarien représente un problème coûteux pour la production mondiale de volailles.

Rien qu’en Europe, le coût total annuel approximatif des infestations par le pou rouge s’élève à 360 millions d’euros1, avec plus de 300 millions de poules, tous types d’élevage confondus, souffrant d’infestations.

La diminution du bien-être des poules entraîne une baisse de productivité

Outre des problèmes médicaux de type anémie, hausse de la mortalité et sensibilité accrue aux maladies, les élevages infestés souffrent généralement d’une baisse de productivité, comme le montrent les observations suivantes :

  • Baisse de la consommation alimentaire
  • Baisse de la production d’œufs
  • Baisse de la qualité des œufs
  • Baisse du gain de poids

Le cycle de vie du pou

Sans compter l’œuf, le pou rouge des volailles passe par quatre stades évolutifs : larve, protonymphe, deutonymphe et adulte. La larve éclot avec 3 paires de pattes et ne s’alimente pas.

Après la première mue, les stades nymphe et adulte possèdent 4 paires de pattes.

La protonymphe, la deutonymphe, et la femelle adulte se nourrissent régulièrement du sang de leur hôte, mais le mâle ne s’alimente que de temps en temps.2, 3, 4

Une fois sur l’hôte, le pou rouge se nourrit pendant de courtes périodes d’une heure maximum, et ce tous les deux à quatre jours, généralement la nuit.

Le développement complet de D. gallinae, de l’œuf jusqu’à l’adulte en passant par un stade larvaire et deux stades nymphaux, dure généralement moins de deux semaines.

Regardez la vidéo pour mieux comprendre le cycle du pou.

Poux rouges sur un morceau de paille dans un élevage de poules en liberté.
Poux rouges sur un morceau de paille dans un élevage de poules en liberté.
D’après Sparagano, et al.4 Cycle de vie du pou rouge, Dermanyssus gallinae.

244 140 625 problèmes

Si un pou produit huit œufs par ponte, vous vous retrouverez en seulement 12 semaines avec 244 140 625 parasites. Ce problème peut rapidement devenir incontrôlable s’il n’est pas correctement pris en charge.

Semaine4 œufs/ponte8 œufs/ponte
Jour 011
Semaine 135
Semaine 2925
Semaine 327125
Semaine 481625
Semaine 52433 125
Semaine 672915 625
Semaine 72 18778 125
Semaine 86 561390 625
Semaine 919 6831 953 125
Semaine 1059 0499 765 625
Semaine 11177 14748 828 125
Semaine 12531 441244 140 625

Le taux moyen d’infestation des bâtiments de pondeuses en Europe est de 83 %.

Les enquêtes récentes ont confirmé la prévalence extrêmement élevée et croissante des infestations par le pou rouge en Europe.

Les infestations entraînent des préjudices physiologiques et économiques majeurs. Selon les études menées par un expert en élevage de pondeuses, les pertes de productivité peuvent atteindre 0,57 euro par poule et par an en cas d’infestation modérée et jusqu’à 2,50 euros en cas d’infestation massive.2 

Rien qu’en Europe, le coût total annuel approximatif des infestations par le pou rouge s’élève à 360 millions d’euros, avec plus de 300 millions de poules souffrant d’infestations, tous types d’élevage confondus.3

Les méthodes de contrôle actuelles sont souvent insuffisamment efficaces pour maîtriser les infestations dans les exploitations avicoles, menaçant la santé des poules et des éleveurs.

Amincissement de la coquille et taches de sang peuvent être attribués à Dermanyssus gallinae.4

1 Mul M. Fact sheet: the poultry red mite, Dermanyssus gallinae (De Geer, 1778) A small pest that packs a big punch. Wageningen UR, 2013.

2 Kilpinen O. How to obtain a blood meal without being eaten by a host: the case of poultry red mite, Dermanyssus gallinae. Physiol Entomology 2005; 30:232-240.

3 Mozafar F. 2014. Die rote vogelmilbe, eine grosse herausforderung für eierproduzenten. Frühjahrveranstaltung; Deutchen Vereinigung für Geflügelwissenschaft. Leipzig, 11-12 März 2014.

4 Mul M. Control methods for Dermanyssus gallinae in systems for laying hens: results of an international seminar. World Poult Sci J 2009; 65:589-599.

5. Van Emous R. Wage war against the red mite! Poultry Int 2005; 44:26-33.

Le pou rouge est difficile à contrôler, et l’infestation progresse rapidement. De nombreuses solutions ont été développées ces dernières années, dont des produits chimiques, des agents biologiques, des traitements thermiques et autres.

Surveillance des populations de poux rouges

Un traitement à action rapide est essentiel lors d’infestations par le pou rouge.

Il existe de nombreuses méthodes de surveillance des infestations qui permettent de détecter les premiers poux, de suivre l’évolution des populations, d’aider à déterminer le moment optimal de traitement et d’en suivre l’efficacité. Parmi ces méthodes, citons :

  • Score visuel des poux
  • Pièges à poux
  • Examen des plumes, poussières et fientes séchées

Une fois que l’infestation est monitorée, des méthodes de traitement peuvent être appliquées. L’utilisation de pièges à poux est la meilleure méthode.

La « Happy Poule Box » de MSD Santé Animale permet, à l’aide d’une méthode semi-quantitative, de mesurer et de suivre les populations de poux rouges.

Il est alors possible de déterminer le moment optimal pour traiter le pou rouge.

Un élevage protégé est un élevage respectant les mesures de biosécurité

Plusieurs facteurs contribuent à l’introduction et à la propagation des poux rouges. Evitez les dégâts liés aux infestations grâce à un audit de biosécurité de votre élevage.

Importance de la biosécurité dans les élevages de poules

Grâce à la mise en œuvre d’un programme de biosécurité adapté, associé à un traitement très efficace, il est possible de contrôler les infestations par le pou rouge.

Les programmes de contrôle adaptés comportent deux volets – prévention et traitement :

  • prévenir les infestations de poux rouges à l’aide de mesures d’hygiène et de biosécurité ;
  • traiter les oiseaux et nettoyer les bâtiments, si une infestation se développe.

Facteurs de risque concernant la biosécurité

Plusieurs facteurs contribuent à l’introduction et à la propagation du pou rouge, mais grâce à la mise en œuvre de mesures de biosécurité adaptées, il est possible d’en contrôler les infestations.

Foire Aux Questions à propos du pou rouge

Le pou rouge des volailles est un parasite courant mais complexe, qui a un impact à la fois physique (sur les poules) et économique sur les exploitations avicoles infestées.

Voici les réponses à certaines des questions les plus fréquemment posées sur le pou rouge et les difficultés rencontrées au quotidien par les éleveurs et les vétérinaires.

Quelle est la durée du cycle de vie du pou rouge des volailles ? Le pou rouge peut-il transmettre d’autres maladies ? Quel est le taux d’infestations par le pou rouge en Europe ?

Quels types de préjudices physiologiques découlent d’une infestation par le pou rouge ? À combien sont estimées les pertes économiques causées par le pou rouge ?

Pourquoi les méthodes de contrôle actuelles manquent d’efficacité ? Quels sont les inconvénients des méthodes de lutte chimique contre le pou rouge ?

Il peut durer de seulement 7 jours à 2 semaines, selon les conditions environnementales.

Oui, un certain nombre d’agents pathogènes viraux et bactériens ont été isolés chez le pou rouge ou ont montrés une transmission vectorielle par le pou rouge en laboratoire. Parmi ces agents pathogènes, citons : Salmonella gallinarum, Salmonella Enteritidis, E. coli, Mycoplasma synoviae.

Le taux d’infestations en Europe est estimé à 83 %.1

L’anémie est assez fréquente, une perte de sang supérieure à 3 % par nuit étant observée dans les cas graves.

Gêne occasionnée et irritations de la peau entraînent une réduction de la ponte et du gain de poids, mais aussi une immunosuppression, de la mortalité et une baisse de la qualité des coquilles.

Des estimations réalisées par Van Emous aux Pays-Bas en 2005, ont montré que le coût total d’une infestation avoisine 0,60 € par poule, comprenant les pertes de productivité et les coûts de traitement.5

Le pou rouge des volailles peut passer d’un lot de poules à un autre via les caisses de transport, les vêtements, les oiseaux sauvages, les bandes à œufs, les convoyeurs, les tapis de fientes, etc. Il peut être difficile à observer à moins d’examiner les oiseaux la nuit quand le pou prend son repas de sang.

Évacuer les volailles d’un bâtiment ne permet pas de supprimer les parasites car ils peuvent vivre jusqu’à huit mois sans s’alimenter.

Le pou se cache dans les fissures et les crevasses des bâtiments, zones difficilement accessibles avec les méthodes de contrôle classiques.

Certaines méthodes de lutte chimique ne sont pas approuvées pour l’utilisation en présence d’oiseaux ou ont un temps d’attente pour les œufs.

Du fait de leur activité résiduelle courte, certains poux n’entrent pas en contact avec le produit chimique. L’application des traitements chimiques peut demander beaucoup de travail et présenter des risques pour les opérateurs.

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